Les Tarés

BON. VOUS ARRETEZ DE POLLUER MON TOPIC, MAINTENANT.-_-

Tu pense qu'on peut prendre en considération le Mal Involontaire? C'est-à-dire les gaffes verbales (dire un truc qu'il fallait pas, notamment sur un sujet un peu délicat), ou encore, j'en sais rien, un geste maladroit du style je me retourne sans faire exprès, je donne un coup de coude à ma petite soeur qui sous la violence du choc fait trois pas en arrière et se êrcute la nuque sur l'angle de la table, mourrant instantanément... (je tourne ça en dérision, mais ma question est sérieuse).

Bah à mon sens non, puisque l'intention n'y est pas... Dans ton exemple tu n'as pas tué ta petite soeur de manière préméditée, avec le rire sadique et les sarcasmes des vilains qui vont avec (généralement traduits par des "hin hin hin !"). Toujours est-il que notre société condamnerait ton geste, même involontaire (je me demande pourquoi foutre en taule quelqu'un qui ne l'a pas fait exprès. Certes, il a tué quelqu'un, mais sans le vouloir)...

D'un autre côté, tel que je l'ai listé, le Mal inconscient existe (tel le Mal causé par les catastrophes naturelles). Tout dépend du point de vue adopté: axé sur le résultat ou l'intention.

Pour en revenir au sujet des Tarés:
hier, j'ai fait l'acquisition de ce nouveau bouquin de Timothy W. Ryback sur la bibliothèque privée de Hitler. Il m'a l'air tout à fait passionnant et j'ai hâte d'avoir terminé les deux bouquins que je lis en ce moment pour m'y attaquer voracement. Mais mes goûts pour le moins excentriques -être ou ne pas être sociopathe ???-_- -m' attirent toujours des regards perplexes et des remarques, même de ma famille. C'est atroce. Que me suggérez-vous pour remédier à cette impression ? Je sais qu'il faut que j' apprenne à me foutre du regard des autres, mais quand on rougit aussi facilement que moi, c'est difficile...

Euh... Se foutre du regard des autres, c'est pareil, c'est un précepte un peu vite dit. Bien sûr que l'avis des autres à son importance! (je renvoie tout le monde à la vision Sartrienne d'autrui!)
Seulement, faut savoir s'en servir comme point d'appui, pas comme but. Faut que tu affirmes ta personnalité tout en ayant conscience qu'il y a certains codes de "bienséance" pour être en société... La provoc' pure, c'est bon pour les égocentriques, ceux qui ont peur d'être oubliés (je dis pas que c'est anormal).

Ensuite, non, vaut mieux que tu te fasses une culture suffisemment poussée pour mieux appuyer là où ça fait mal. Justement, tu sauras négocier tes arguments.
Pour ma part, j'ai pas lu, par exemple, Mein Kampf, mais j'ai eu quelques extraits, et je peux le dire: oui oui, il méprisait son peuple et le disait avec une facilité déconcertante! (et pour ceux qui pensent que Sarko est pareil, lui au moins c'est implicite.) donc voilà, personnellement je te soutiens dans ta démarche.

Merci! A ce sujet, plutôt que te pencher sur Sein Kampf (°x°), je te suggère de lire la Psychologie des foules de Gustave Le Bon (hein, théo ?^^).

En même temps, 'va bien falloir au bout d'un moment redescendre sur terre : l'intellectualisation excessive et la prise à contre-pied de toute morale parce qu'il s'agit de la morale, ça va pas bien loin, ce mode d'appréhension du monde (Même si ça sert, mais comme tout : Poè trop n'aiiiin faow dit la rombière).

(pas compris ce que dit la rombière)
J'en ai assez qu'on me fasse toujours le même reproche inutile: je ne fais pas de provocation, quand est-ce que tu comprendras ça ?!!! Je me passionne pour ce que l'humanité appelle "le Mal" ou "les psychopathes" exactement au même titre qu'un autre peut se passionner pour la batterie, le sport, la littérature, la philosophie (passions qui n'ont pas davantage de sens). Et je n'y peux rien!!! C'est une obsession qui est venue toute seule! Maintenant, il faut que j'épluche mon sujet jusqu'à la lie avant que mon cerveau daigne ENFIN se tourner vers quelque chose de plus constructif. Et cet épluchage prendra d'autant plus de temps que vous, la famille, faites tout pour m'empêcher de m'épanouir. Sois content: j'ai d'autres intérêts, comme la BD. Mais "le Mal" est une passion que je ne pourrai pas éternellement refouler sans retomber en dépression (oui: refouler ça a été une des sources de ma déprime profonde des dernières années). Je vous l'ai déjà cachée pendant toutes les années du lycée, maintenant je m'assume. Tu n'aimerais pas qu'on t'interdise de jouer aux échecs ou de faire de la musique, moi c'est pareil!!! Maintenant arrête de me comparer, par exemple, à des débiles de satanistes qui ne prétendent s'intéresser à Satan que pour attirer l'attention sur leur petite misère d'adolescents, pour moi c'est à peu près le contraire: j'aimerais qu'on me laisse m'intéresser à ce que je veux sans en commenter "l'utilité" et sans se pencher de façon insipide sur ma "psychologie". Si j' ai osé partager mon secret avec toi en premier, théo (du moins en deuxième après ma meilleure amie), ce n'était pas pour rire et déconner à la vérité, mais réellement pour partager un peu de moi-même avec un être en qui j'avais confiance. Aussi, merci de me témoigner un peu plus de respect.-_-
Je vais vraiment finir par me haïr d'avoir ce cerveau mal fait, tourné systématiquement vers ce que la société abhorre.
Considère que les seuls moments où je déconne vraiment sont ceux où je fais des jeux de mots. Le reste du temps, je suis absolument sincère. Je souhaite de tout mon coeur que tu comprennes ce que je viens de te dire.

Considérer que le Mal est une passion à ranger au même titre que la batterie, la littérature ou la philosophie est un sophisme : il s'agit de reposer les concepts en tant que concepts sans se pencher sur ce qu'ils contiennent.
Je ne t'ai pas comparée à des Satanistes adolescents, mais pour moi, tout ce qui accompagne nos réflexions actuelles, infinies, remettant en cause tout et son contraire, ne découle que de la crise d'adolescence.

Les intellos ne sont pas privés de crise d'adolescence, cousine et le jour où tu considèreras avec un regard plus distancié tes passions actuelles, tu t'en apercevras.
Personne ne cherche à te détourner de ton intérêt pour ce type de sujet, l'idée est simplement de discuter sur la manière que tu as de t'y intéresser, presqu'ostentatoire

Ton cerveau n'est pas mal fait, il est tourné vers ce que la société abhorre pour des raisons, pas en soi. Sinon, ça serait inné, et ce qui résulte de combinaisons intellectuelles complexes n'a rien d'inné ; ainsi, il se trouve nécessairement avoir une cause précise de ton vécu passé, ou actuel.

"Ostentatoire"-----> tu crois que j'en parle à la fac, peut-être ? Ou que je le crie dans la rue ? Je t'en parle parce que j'ai confiance en toi, de même je peux en parler à mon amie, à Rolala, à ma mère, qui sont compréhensifs; et je peux en parler au paternel, qui est ouvert d'esprit et intéressé au sujet (certes pas autant que moi); et j'en parle ici parce que ce forum est sensé être un forum de "libre-expression".
Et si, je place mon intérêt pour le Mal et la réflexion sur le Mal au même niveau que la batterie de Rolala ou tes échecs.
Rolala et Oskar Matzerath ont besoin de TAPER, j'ai besoin de m'informer compulsivement sur les sujets (certes immoraux, affreux, odieux, etc, comme tu veux, je n'ai pas choisi) qui me fascinent. Point barre. Je ne me suis pas "inventé" cette passion pour jouer un rôle ou me créer un personnage "original". C'est terrible de sous-entendre des choses pareilles. Reléguer ça à une crise d'adolescence, c'est faire la même erreur que ces "grandes personnes" qui rabaissent le moindre des mots, la moindre des réflexions qui peuvent franchir tes lèvres au sexe. Tu es peut-être "freudien" (Dieu t'en préserve, tu tomberais dans un dogme à schème réducteur---> "Tout est sexuel"...), moi pas.
La passion des échecs est-elle une crise d'adolescence ? Les gens qui se passionnent pour l'Egypte antique sont-ils nécessairement des névrosés juvéniles ? Je ne comprends pas, je ne conçois même pas que mes centres d'intérêts soient plus immatures, plus "provocateurs" que ceux des autres seulement sous le prétexte grotesque qu'ils ne sont pas habituels. Il ne s'agit que d'un thème historique, philosophique, psychologique parfaitement banal !!! Quant au fait qu'il aborde un thème tabou-le Mal, et alors ? Précisément, casser le tabou, casser l'incompréhension, c'est là la mission ultime du chercheur en sciences humaines. S'interdire d'étudier et de comprendre le Mal, c'est le sacraliser. Et c'est DANGEREUX. (Je vous renvoie au fil sur les dictateurs sur Synescent).
Alors, oui, il m'arrive de déconner, quand je prétends par exemple vouloir devenir le maître du monde. Il s'agit là d'un jeu innocent, et tu le sais très bien. Second, ou troisième degré. Ca s'arrêtera quand j' arrêterai les aventures de Sherlock et Al (pour le moment, il s'agit d'une source d'inspiration). Mon planétarisme est adolescent aussi, d'accord, je l'admets. Mais ma fascination pour le totalitarisme et la sociopathologie est bien réelle, et je ne peux pas la contrôler, et cela fait des années que je l'ai. Tu m'en veux donc de ne plus la refouler ???
Je ne suis pas plus "ostentatoire" à ce niveau que toi avec la batterie ou les échecs, je le maintiens.

Il va falloir poser les choses à plat une bonne fois pour toute, histoire d'éviter que ce ton péremptoire ne prenne des proportions inutiles.

Tu as surinterprété nombre de mes dires ici.

Tout d'abord, je n'ai dit nulle part que j'affiliais tout au sexe, ni que j'étais freudien ; simplement, je pense que la sexualité imprègne sans être l'unique origine un certain nombre d'aspects de notre existence.

Ainsi quand je parle de ton attrait pour le Mal, lorsque tu dis qu'il est parfaitement banal, tu sais très bien que ce n'est pas vrai : si on repart à la base des choses, non, s'intéresser au Mal est nettement moins banal que s'intéresser à la recherche du bonheur ou à la perceptivité du monde, en philo.
Ce que je veux dire c'est qu'il peut être dangereux de banaliser la notion de Mal auprès de personnes qui n'ont pas le recul nécessaire pour l'analyser de manière objective, c'est tout.
Cela dit, je pense et m'y tiens que cette attrait pour le Mal est lié à la déprime et que ce n'est pas le fait de le refouler qui a entraîné la déprime, mais qu'il était là à la base parce que tu es déprimée.

J'admets avoir exagéré sur le terme ostentatoire, ça n'était pas là l'objet de mes propos.

Non, je ne t'en veux pas de ne plus la refouler, je ne t'en veux pour rien par ailleurs, je trouve simplement tu réagis durement par rapport au fait que je pense que rester dans cet ordre d'idée un peu monocorde peut limiter la globalité de ta perception (Je ne sous-entends néanmoins pas que la tienne l'est moins que la mienne)

Bien sûr que c'est un forum de libre-expression ici, la preuve : les topics dans lesquels tu parles du Mal ne sont pas fermés.

Tu m'étonnes que je réagis durement. C'est que ma réflexion sur le thème du Mal a peut-être, je ne le nie pas, des racines personnelles (mouais...sans doute, en fait); mais aujourd'hui, c'est un raisonnement que je mène, littéralement une démarche rationnelle. Un projet, qui est non pas de banaliser le Mal, mais, différence subtile, de l'étaler et de le redéfinir. Ce n'est pas que je veuille faire des "monstres" (notez les guillemets) des gens banals...mais je veux montrer qu'une personne banale peut devenir un monstre. Les deux énoncés se ressemblent mais sans avoir du tout le même sens.
Réduire ma démarche à une crise passagère, c'est balayer ma réflexion d'un revers de main.
Mais je n'avais pour autant aucune intention d'adopter un ton péremptoire ou agressif, et te prie de m'excuser, si je t'ai froissé.
C'est que tout ça me tient à coeur.

Pour ma part, je crois que le sujet est utile et bien argumenté (hormis les déviations consternantes auxquelles j'ai participé...). Aussi permettez-moi de donner mon avis sur ce débat.
Le Mal, ça existe, et c'est même une notion fondamentale qui a poussé l'homme plus "vertueux" à créer ses lois. Le Mal est aussi une des première sources d'inspiration artistique, avec l'amour.

Personnellement, je comprends Alli. Il y a dans le mal et le malsain quelque chose de fascinant: il s'agit de tout un monde complexe et parallèle au nôtre et pourtant si proche de nos réalités...
Ce n'est évidemment pas anodin, mais je suis d'accord que vouloir étudier le sujet n'a rien de provocant ou d'odieux.
Sinon, je ne regarderais pas Faites Entrer L'Accusé... Et d'ailleurs, si nous étions des cas isolé, cette émission d'investigation n'existerait même pas...
Les crimes ont de fascinant le culot qu'ils impliquent, et surtout la psychologie torturée dans laquelle nous pourrions tous basculer. Surtout si nous ignorons trop le sujet ou si nous nous braquons trop de peur - et de reconnaître - qu'on puisse le faire nous aussi un jour.

Là je ne peux qu'approuver Devell !

On ne se destine pas à devenir criminologue, par exemple, par hasard...

*SNIF, SOB (sanglots humides et bruyants)*...M...Merci, les gars...Vo...Votre soutien me TOUCHE, c'est fou...*essuie sa morve sur le col de Joffrey puis se mouche dans un kleenex lépreux en direction de Devell*.
Le message passe, c'est formidable!!!
Et si on continuait ici mon fil sur les dictateurs (SLURP) °x° ??? *la truffe de Chachat frémit doucement.*
S'iiiiiiil-vous-plaît, m'sieur l'administrateur!!!...*minaude éhontément*

Avant de laisser le sujet se grandir, et pour éviter que cette chère cousine me fasse passer pour le méchant censeur de ses passions, je tiens à dire que je ne vois pas où est le mal de s'intéresser au Mal, en soi.

Ah ben trop tard, maintenant on a trouvé un autre Mal : le Mal Administrateur

Mais bon, comme dirait un cher ami campeur, mangeur et planteur de sardines, le Mal y'est !

* et, content de sa plaisanterie vaseuse, nulle et nocturne, Joffrey s'éloigne d'un pas digne dans le brouillard normand...*

Merci Joffrey pour ton approbation

* Devell se désole de l'ironie Allienne *

Merci, cousin! Mais ça ne répond pas à ma question (ouh, le vilain petit coquin qui a tenté d'éluder le problème maladroitement...°x°) : je pourrais le continuer, mon fil sur les dictateurs ?^^

Moi en tout cas je dis : oui ! Tu peux dictater sur les disserteurs... Euh... dicterter sur les dissateurs... Je peux y arriver... *inspire profondément et imagine un papillon rose butinant une fleur dans un paysage zen et ensoleillé*... Tu peux disserter sur les dictateurs...


Mais je ne suis hélas qu'un simple péon... Et ça me va très bien (bah oui, après il y a des respoinsabilités et donc des obligations qui arrachent des instants de fainéantise bêtement gaspillés )

Et le petit scarabée zen repartit...

Toi, vil résistant, je te suggère la lecture (à moins que ce ne soit déjà fait ?) de "Qu'est-ce que les Lumières ?" de Kant.-_-
Mais merci pour ton soutien!°x°
Pourrais-je me permettre de citer tout le topic de synescent sur un topic de ce forum ? (ça fait dans les 4, 5 pages^^") ?

Arf... "Papa Kant", comme l'appelait notre prof de philo... Bah, depuis que j'ai appris sa théorie de la SDN, je suis fâché avec ce monsieur...

Ah ? Tu es cosmopolitophobe ?

Non, moi c'est Joffrey !

Bah on peut dire que oui sur ce point

Tu vas pas me dire que tu es pro-ONU ?