[ Trophée Lexien ] La suite

Alors Teïka, je te défie!

Thème: Hier j'ai mangé une pomme

Contraintes:
-Le narrateur doit être en focalisation interne (le narrateur doit être un personnage de l'histoire).
-Il faut un élément "phare" dans l'histoire. Par exemple un objet qui apparaît souvent, qui est en quelques sortes mis en valeur et qui pourtant ne sert à rien dans l'histoire.
-Le narrateur doit être raciste.
-Aucune insulte ou remarque raciste ne peut être utilisée.

Date limite: 20/8/2010 à 22h



C'est parti!

PARTI

Sans t.

Moi? J'ai pas mis de T moi
Comment ça "Dernière édition par Thex"? N'importe quoi!

Défi relevé, bien évidemment. Mais ça va pas être facile facile...

Bon, suite à un problème de délai (qu'on aurait pu prévoir vous me direz... enfin, non, vous me le direz pas, mais on aurait pu le prévoir quand même), je prolonge le délai jusqu'au 5 septembre à 22h! Ca fait long vous me direz (oui oui, ça vous me le direz, je le sais, faites pas les innocents!), mais c'est pour des raisons bien précises (les vacances de Teïka et des examens à faire de mon côté u_u)

Donc voilà, c'est finalement pas pour tout de suite, mais soyez patient, le massacre sera à la hauteur de vos attentes, cher public!

Hier, j'ai mangé une pomme.

Moi, c'est Fred, Frédérique Gridoux. J'ai 27 ans et j'habite un petit appart' pourri dans une ville malfamée qui n'apparaît même pas sur les cartes. A croire que les habitants auraient menacé de mort tous les cartographes s'ils avaient osé s'accaparer "leur ville". C'est bien leur genre, ça m'aurait pas étonné.

J'ai jamais voulu vivre ici, mais j'ai pas eu le choix: fils d'un homme parti loin (ou mort, j'ai jamais su) et d'une pauvre boulangère. Elle a jamais pu me payer des études correctes, alors je travaille pour elle et bientôt, c'est moi qui prendrai sa place, quand la cigarette aura fini de la tuer.

Quand je me balade dans les rues, infestées de maghrébins, turcs et autres races africaines, se tapant et se hurlant dessus comme autant de chiens de combat, je me sens seul. Pauvre marin sur sa chaloupe dans un océan déchaîné, prêt à être renversé à la moindre fausse manœuvre.
Heureusement, dans cet océan, il y a aussi Georges, mon poisson rouge. Mon seul ami depuis que Christian s'est fait tuer dans une bataille de gangs. Pas qu'il était dans un des deux gangs, juste qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment.
Enfin, donc je disais que Georges n'était finalement que mon seul ami, lui qui m'écoutait si attentivement, me regardant d'un air outré à chaque fois qu'il me croisait au détour de son aquarium.
Tournant fièrement dans son bocal sur le troisième palier de l'étagère en verre, il était la seule déco de mon appartement, à part une ou deux plantes mal entretenues et quelques bibelots décoratifs horribles dont la signification de leur présence m'échappe depuis toujours.

Après le boulot aujourd'hui, j'ai voulu aller boire un verre au bar qui se trouve à deux pas de chez moi. J'ai donc demandé un peu d'argent à ma mère avec lequel j'ai pu commander une bière. C'est exceptionnel de pouvoir boire de la bière dans ma famille. Habituellement, on a pas assez d'argent pour se permettre des folies du genre, ma génitrice s'occupant très bien de vider nos maigres économies pour satisfaire son instinct de mère désemparée en s'achetant ses deux paquets quotidiens.

J'étais donc au bar, tranquillement assis à siroter ma bière, quand une fille arriva au comptoir. Enfin, pas simplement une fille, mais LA fille, celle dont j'ai toujours rêvé: longs cheveux blonds, les yeux d'un vert intense, une peau parfaitement lisse et pas une seule trace de graisse. Sauf peut-être dans ces fesses si bien faites, parfaitement moulées dans son petit short en jeans.
Il me fallait connaître son nom, je ne pouvais pas juste voir cette créature de rêve sans chercher à en savoir d'avantage! J'ai jamais eu le courage de rien faire dans ma vie, j'ai jamais su prendre d'initiative pour me trouver un boulot ou pour demander des renseignements dans un magasin, alors cette fois, tant pis, j'y vais et on verra après!

Et c'est comme ça que j'ai eu son nom et son numéro. Axelle qu'elle s'appelait. Évidemment, elle ne m'a pas juste donné ces informations comme ça. D'abord, on a parlé de tout et de rien, de ses centaines de petits copains tous partis après avoir tiré leur coup, on a parlé de ma situation familiale (pas longtemps cependant) et de choses dans le genre. Le courant passe bien entre nous, j'espère qu'on saura faire suite à notre rencontre.

De retour chez moi, au soir, je me suis empressé de raconter tout ça à Georges, histoire de lui donner un peu de distraction dans sa vie, et puis j'ai collé le numéro d'Axelle sur l'aquarium. Après avoir mangé et passé plusieurs heures à ne rien faire d'autre que regarder Georges (n'ayant pas la télé, mon appart' n'est pas l'endroit le plus divertissant au monde), j'ai finalement décidé de la rappeler. On a pas parlé longtemps cette fois, elle m'a dit qu'elle ne pouvait pas rester au téléphone et qu'elle préfèrerait qu'on se revoit le lendemain au bar.
C'est donc ce qu'on a fait. Le lendemain, j'ai de nouveau emprunté de l'argent à ma mère après le boulot, puis j'ai couru jusqu'au bar où on s'est retrouvé. Cette fois, on a parlé jusqu'à minuit, on a pas arrêté de se raconter des tas de choses, sur nos vies et sur nos envies. C'était passionnant et je me sentais mieux que jamais.

Au moment de rentrer, j'ai voulu la raccompagner, étant donné les fréquentations locales, mais elle a insisté pour rentrer seule, assurant qu'elle avait l'habitude. On est donc parti chacun de notre côté, et je me suis fait prendre mon portefeuille par une bande de loubards sur la route. Comme si j'avais besoin de ça... Heureusement qu'il n'y avait pas d'argent dedans, j'aurais eu du mal à vivre avec un salaire de perdu.

Par la suite, on s'est appelé presque tous les jours, et on se voyait souvent. Plus au bar par contre, deux bières en deux jours, ça avait suffit à réduire la consommation de ma mère à un paquet par jour seulement, ce qui l'avait passablement irritée.
Nos rendez-vous se passaient bien, c'était toujours un plaisir de se voir et de se promener longtemps dans la rue, là où la nationalité prédominante était encore relativement française.

J'arrêtais pas de penser à elle, de l'imaginer tout contre moi, me disant des mots doux à l'oreille, moi lui répondant de façon rassurante et impressionnante. Je revoyais constamment ses magnifiques formes dans ma tête, la perfection de ses seins abondants bien mis en valeur dans ses hauts trop courts pour cacher son nombril percé. Son maquillage faisant ressortir le vert de ses yeux et bronzant légèrement sa peau, lui donnant un air de Pamela Anderson. Tout dans son physique m'attirait et je ne pouvais pas me détacher de sa vision.
Mais j'en avais marre du manque d'évolution dans notre relation. Elle n'avait pas l'air de se rendre compte que j'étais intéressé par elle.

Un soir, en rentrant d'une balade, j'ai commencé à essayer de me faire un plan en tête, pour arriver à un truc plus concret. Je devrais d'abord me retourner vers elle, lui prendre la main, et puis en faisant un peu attendre, mais pas trop, j'approcherais ma tête et...

On a sonné...
Il est minuit passé et on a sonné à la porte.
Évidemment, j'ai directement pensé à Axelle, qui, dans un miracle inespéré, serait venue jusqu'à moi pour me déclarer sa flamme. J'ai donc couru à l'interphone, et c'était effectivement elle!
"Je dois absolument te parler, Fred"

Alors évidemment, j'ai ouvert et je suis allé l'attendre devant la porte. Sauf qu'il y avait beaucoup de bruits qui montaient de la cage d'escalier, et quand j'ai vu des silhouettes grandes et baraquées enjamber les marches quatre à quatre, j'ai pris peur je suis retourné à l'intérieur, fermant la porte derrière moi. Je ne sais pas ce que j'ai espéré en fermant cette porte, car l'épaisseur permettant même au bruit de la voisine d'en face de passer, elle ne retiendrait jamais deux balourds en furie voulant entrer.
Elle ne les retint effectivement pas, et, en deux secondes, ils étaient chez moi. Un grand noir et un maghrébin moins impressionnant mais visiblement tout aussi dangereux m'ont sauté dessus. Et tandis que le grand noir me soulevait par le col, plaqué contre le mur, le maghrébin me posait des questions.
"C'est toi qui harcèle ma meuf au téléphone? Sans déconner, c'est toi? T'as pas les couilles de venir me parler directement pour me la voler?"

Je ne comprenais pas ce qui se passait, j'étais terrorisé. Je voyais Axelle, derrière les deux mecs, me regardant d'un air incompréhensible, un mélange de peur et de retenue.
Quand le maghrébin eut finit sa tirade, il m'accorda un énorme coup dans le ventre avant de commencer à détruire le mobilier de mon appartement. Le noir, lui, m'assena trois grands coups de poing dans la figure avant de me jeter violemment contre mon étagère, faisant voler son contenu un peu partout dans la pièce et me plantant plusieurs éclats dans le dos. Pendant que le maghrébin continuait de s'acharner sur mon appartement, le noir venait finir de me faire payer... je ne sais quoi.

Et c'est là que je suis mort.
Ma dernière vision était Georges, mon ami, plus fidèle qu'un chien, qui s'essayait aux joies de l'aéronautique, et une chaussure renforcée de métal, taille... 47 je dirais, fonçant vers ma tête.

En fait, c'est peut-être pas plus mal comme ça, au moins, j'aurai pas besoin de me soucier de réussir ma putain de vie qui n'a, jusqu'ici, aboutit à rien. Et puis au moins, maman, dans son grand désespoir, finira peut-être par se suicider, en abrégeant ses souffrances du même coup et laissant la place de la boulangerie à quelqu'un d'au moins aussi heureux qu'elle.

Boh, peu importe, de toute façon, ça me regarde plus, moi je m'en vais, et on verra bien ce qui suivra. Au moins, j'ai eu un évènement intéressant dans ma vie, c'est déjà ça.

Déjà donné mon avis hein, c'est d'un simple incroyable, mais c'est vraiment bien écrit, on a envie d'arrivé au bout , même si ça m'intéresse vraiment pas et au plus j'avance au moins le sujet m'intéresse, mais j'ai tout lu ce qui est quand même fort pour un sujet pareil.

Dude, j'adore tes critiques xD

Mais merci, je le prends très bien :p

je suis tiraillé, j'attends de voir l'oeuvre teïkesse.

Jour 6

J'aime beaucoup le personnage, tu vois bien le gros chieur qui s'amuse xD

Par contre c'est dommage que ça soit si court, y'a pas énormément d'évènements et on a pas vraiment le temps de sentir ce personnage qui a pourtant l'air marrant.

J't'avouerais que j'ai d'abord eu un peu de mal à comprendre les deux premiers paragraphes, c'est après avoir vu la scène avec le chinois que j'ai pu comprendre de quoi il parlait avant x)
D'ailleurs, en parlant de ce chinois, t'y vas un peu fort avec les remarques racistes, et ce qui me tue un peu, c'est que c'était limite correcte jusqu'à ce que tu parles de la vague d'immigration ^^' Je pense que t'aurais simplement dû t'arrêter avant ça, mais bon.

Sinon pour le reste, t'aurais peut-être dû un peu plus développer la découverte de greenwich par le personnage, ses impressions etooh, histoire d'avoir, de un, plus de texte, et de deux, une plus grande impression sur le personnage.

Enfin voilà, pas vraiment un de tes chef-d'œuvre mais sympa, et j'te mets un gros plus pour le personnage que j'aime bien à première vue, et t'as intérêt à le réexploiter d'ailleurs :p

Non je peux pas parce que c'est New York et que je connais a peine cette ville en fait, je ne peux rien y raconter si j'ai rien vécu, et si je sais pas ce qu'on y vit, et je sais pas comment c'est là bas. Le Village je ne sais pas a quoi il ressemble, j'ai vu une photo sur wiki pour les bâtiments, c'est tout, et je connais l'anecdote. Je connais juste les points phares.


Sinon pour ton texte, j'aime beaucoup.
Il se lit très facilement, et quelque part c'est très agréable à lire. Je dis quelque part, parce que ailleurs c'est très glauque aussi Puis je comprends pas la fille, toutes les filles ne sont pas comme ça, à se laisser faire, a revenir avec leur copain, nahméoh ! :o
Non, sans rire, j'étais un peu surprise, et d'autant plus effrayée par la fin.

Si, un truc qui m'a fait légèrement bizarre, c'est le personnage glauque, paumé, pas vraiment très bien éduqué, un looser cradasse fadasse (j'y vais fort, ouh), et derrière ça y'a quand même parfois des expressions très belles, comme si d'un coup il devenait prince charmant, homme de lettre en costar avec une rose a la main.

Une petite question, du coup là, il nous parle d'où ?

Spoiler:

Voila, ce sera tout. Pour le moment

Ah oui je vois, mais le problème en fait c'est que je voulais montrer par plusieurs côtés que le personnage était du genre très gentil et un peu paumé dans ce monde plein de wesh etooh, élevé par une pauvre boulangère et donc bien éduqué, toosah, et qu'à côté il soit un peu pervertis par ce monde, notamment par son attirance pour la fille présentée comme "la fille-à-wesh" et une certaine... cradassitude ouais, mais c'est vrai que c'est pas spécialement le truc le plus clair et que parfois ça peut donner bizarre, je suis d'accord...

Merci pour ta critique en tout cas ^^
Et je vois mieux, pour ton texte

Spoiler:

Bon et les autres, vous votez ou bien vous faites sécher vos strings?

Je sais pas si on peut voter là ou comment ça se passe mais bref , j'irai pour Thex.

L'oeuvre de Tess est très bien , mais je la trouve un peu compliquer, un humour un peu spécial , je n'ai pas vraiment aimé (gouts et couleurs bien sur! )

Les dialogues ne sont pas très naturels encore une fois je crois.

Demain fin des votes, je précise si on pense que personne n'y pense () et si un Petchouille veut venir s'exprimer dans les temps, histoire de (même si le résultat est couru d'avance ^^).

bon les enfants.... Je vais remettre les puntos

Et pas de critiques, j'ai pas la tête à cela.

Teîka: 6.5/10
Thex:7.6/10

Thex prépare toi!

J'aurais préféré une critique destructive sans note xD

Ok je passe le trophée ! Thex détient le trophée, si Petch tu l'attaques, tu mets tes conditions.

Ok ça va, au moins c'est pas parti avec un seul vote x) Merci vous deux :p

Bon bah Teïka, maintenant tu vas être obligée d'admettre ma supériorité, j'suis désolé


Quand tu veux, vieille raclure de fesse!

J'aimerai bien le faire aussi, mais si Petch veut le faire avant qu'il le dise :s

Petch va falloir que vous le bougiez un peu IRL je crois, en ce moment il se fait rare sur le fofo, donc si Kiwii t'attends une réponse faudra ptètre que t'ailles la chercher


Thex, ta supériorité je l'admettrai le jour de ton anniversaire, pour fêter ta majorité.

Han le message caché c'est abusé là Teika XD

Heu... J'ai pas compris.

Moi si

J'arrive très en retard, mais effectivement je vote Thex aussi, bien que le texte de Teïka m'a plu de par l'ironie constante du personnage... Je crois que Thex a fait dans le "populaire", vu les thèmes abordés, et j'ai remarqué que c'est définitivement son style (dans la narration).
Mais malgré tout, les 2 se valent.
(pareil, c'est bien quand c'est court, Teïka, mais là, ça faisait même inachevé - ouais c'est moi qui dit ça, l'hopital qui se fout de la charité, je retourne à mes bières...)

Haha non mais je sais bien que c'est court, effectivement.
Simplement, mes moyens ont pas réussis a dépasser mon idée : je voulais New York, mais comme je connais pas la ville, ce serait comme te demander "raconte moi une journée a Tokyo !", si tu ne connais pas la façon d'y vivre, les réactions des gens quand tu leurs parles, les quartiers, ça devient faux. Je voulais garder une part de réalisme.

Ou sinon j'aurais pu aller voler des anecdotes et récits chez quelqu'un d'autre, et a la limite le réécrire a ma sauce Mais ça aurait été du plagiat. Là pour le Village, j'ai lu dans un bouquin une phrase courte genre "Lilly aime bien filmer les touristes qui demandent le village des sorcières. On dit /grinidje/" donc le reste autour c'était bien mon idée.

Mais merci pour cette critique =)

Citation :

Je crois que Thex a fait dans le "populaire", vu les thèmes abordés, et j'ai remarqué que c'est définitivement son style (dans la narration).

Je suis tout a fait d'accord, ça se lit super facilement ^^